Les lentilles et les huiles du Loiret

Antoine Faucheux

Earl Faucheux à Pithiviers-le-Viel (45)

Antoine Faucheux est né fils d’agriculteur mais ne se destinait pas à ce métier. Après quelques séjours loin de la Beauce au Maroc et au Burkina Faso, il reprend la ferme familiale en 2006. Son ouverture sur le monde, les maladies de ses parents atteints par les conséquences de l’utilisation de pesticides pendant trente ans lui font remettre en question le système agro-chimique de la ferme, la dépendance aux marchés internationaux. Il choisit de passer progressivement toutes ses cultures en agriculture biologique et d’avoir donc des rotations longues intercalant des céréales et des légumineuses. « En bio, les légumineuses sont très importantes car cela évite de mettre de l’azote, ces cultures enrichissent le sol. « 

Il rejoint la coopérative Biocer qui regroupe 250 agriculteurs pour une bio durable et d’excellence et qui place l’humain au coeur de ses valeurs. Pour la convivialité et la rencontre avec les mangeur.ses, il fait aussi de la vente directe pour les lentilles et les huiles.

Il fait pousser quatorze cultures différentes sur 160 hectares « La diversité des cultures est mon assurance climatique. Si une culture ne va pas, c’est un dixième de mon chiffre d’affaires, contre un quart avant. Et cela répond à une logique agronomique, pour la rotation des cultures sur les parcelles » : de la luzerne, sur 40 hectares, mais aussi du blé, de la betterave à sucre, de l’oignon jaune, du colza, du tournesol, du maïs, de la féverole et du triticale, du basilic, du soja, du pois chiche et de l’orge de printemps etc. La culture du colza est la plus difficile: en onze mois en terre, le colza attire les insectes qui le mange.
« J’associe la lentille à la cameline, car cette dernière a un effet insecticide sur les ravageurs de la lentille. Elle évite les mauvaises herbes et sert de tuteur à la lentille, afin que les plantes montent plus haut et qu’il soit plus facile de ramasser les lentilles. »

Il teste maintenant la culture du soja bio pour trouver les meilleures variétés « La demande est forte pour éviter les importations de soja pour l’alimentation animale, et humaine. C’est une culture nouvelle dans la région, qui se faisait il y a quinze ans dans le sud de la France, le réchauffement climatique a changé la donne. »
Antoine a crée sa propre huilerie et nous propose des huiles de colza, de tournesol et de cameline et peut-être bientôt de l’huile de soja!

Plantes aromatiques et médicinales, miel et confitures

Sylvie Guillot et Florent Sebban

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Ferme Sapousse à Pussay (91)

Des légumes, des plantes aromatiques, des fruits, des produits de la ferme transformés, du miel pour environ 500 familles de la région.

Une belle histoire d’installation
Sylvie et Florent se sont installés en GAEC en 2011 grâce au soutien de la Mairie de Pussay dans le sud de l’Essonne et à la création d’une AMAP sur la commune. Ils ont répondu à une annonce de la mairie qui cherchait des maraîchers pour s’installer sur des terres communales de 4,7 ha. Le projet d’aménagement du territoire du maire EELV se distinguait de celui de son prédécesseur qui voulait faire construire des lotissements ou un supermarché sur hectares inoccupés, prêtés aux céréaliers du coin depuis des années.
En 2008, ils avaient décidé de « reprendre leur destin en main » . « Nous n’étions ni l’un ni l’autre fils de paysans, raconte Florent. Sylvie était ingénieur agronome et travaillait pour un institut qui avait comme doctrine produire plus et mieux, surtout plus. Moi, diplômé d’un master de politique internationale, je travaillais à Bruxelles pour un réseau d’ONG. Je n’avais jamais eu de potager, jamais bricolé. »
Sur le terrain où ils ont eu l’autorisation de construire une maison et où ils élèvent maintenant leurs trois enfants, Sylvie et Florent pratiquent une agriculture biologique. Ils vont bien au-delà du cahier des charges habituel en semant des engrais verts, en paillant les sols, en plantant des haies, en creusant des mares, en laissant des parcelles en prairies non fauchées par rotation. Deux mille arbres ont été plantés avec les amapien.nes et l’association Haie magique, des moutons tondent les prairies, des canards gambadent.

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Pour diversifier et ajouter de la valeur sur la ferme ,

Sylvie a construit un séchoir, elle fait des tisanes avec des plantes médicinales et aromatiques récoltées sur la ferme ou en cueillette sauvage. Un déshumidificateur assèche l’air sans monter en température, préservant ainsi les propriétés naturelles des plantes. Leur associé Nicolas a apporté des ruches ce qui permet la présence de nombreux pollinisateurs et la production de miel. Récemment ils ont construit avec l’aide des adhérent.es des AMAP un labo de transformation, doté de murs en chanvre issus de fermes céréalières de la région. Là, les plantes sont mélangées, mixées et conditionnées au plus près du lieu de production ce qui préserve leurs saveurs. Ils préparent également des sirops, des confitures, des compotes et font la mise en pot du miel.

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Ils veulent une agriculture citoyenne

Ils sont en partenariat avec les mangeurs et mangeuses pour imaginer une ferme qui répond aux besoins qu’ont leurs voisins de se reconnecter à leur alimentation. Tous les samedis matins pendant la belle saison, ceux qui le souhaitent peuvent venir sur la ferme aux « ateliers récolte », sortir de terre leurs propres légumes. De plus en plus, les adhérents s’investissent et se sentent partie prenante de l’aventure et des liens grandissent. La relation entre villages et terre se tisse à nouveau.
« C’est très satisfaisant de cultiver sa production, reconnaît Florent. On reprend en main nos destins, ce n’est pas qu’une question d’alimentation saine. On sort d’un système global et frustrant pour revenir à une forme d’autonomie, une agriculture citoyenne. Cela a quelque chose de très joyeux. »
Chaque année paysan.nes et amapien.nes organisent la fête annuelle. Ils invitent les familles que nourrit la ferme via la distribution des paniers hebdomadaires, mais aussi tous les curieux, élus, collègues des environs. Pour eux c’est l’occasion de célébrer le beau métier de paysan dont ils sont fiers, les saisons passées en tant que maraîchers bio au milieu de la plaine céréalière de Beauce.

Peut être une image de 8 personnes et plein air
Peut être une image de 2 personnes, personnes debout et plein air


Florent est administrateur du réseau AMAP Ile-de-France et du MIRAMAP , le mouvement inter-régional des AMAP. Il est essentiel pour eux d’appartenir à une organisation collective, qui donne du sens à l’action de chacun. Sylvie est investie auprès de l’InterAFOCG.

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Ils veulent une agriculture résiliente face à tous types de crises
:

«  Notre modèle économique ne dépend pas des aides publiques. Le prix payé par les mangeurs est en cohérence totale avec les coûts de production. Ceci nous permet donc de couvrir toutes les charges de la ferme, y compris nos revenus fixes pour l’année. Cette résilience économique s’applique également à la gestion de la ferme que nous effectuons de manière coopérative et associative à travers une association de paysan(ne)s, l’AFOCG. Nous cherchons également à maintenir notre souveraineté technologique. C’est la raison pour laquelle la plupart des outils de la ferme ont été auto-construits en partenariat avec la coopérative l’Atelier Paysan. Et la question du droit des paysan(ne)s à récupérer et sélectionner leurs semences est essentielle à nos yeux. Tout en préservant la biodiversité semencière, les systèmes paysan(ne)s de récupérations permettent l’obtention de graines bien mieux adaptées aux terroirs locaux. C’est la raison d’être du Réseau Semences Paysannes. « 

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Le séchoir

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Le laboratoire de transformation
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🥬 Paniers de légumes bio, locaux et solidaires avec 2 jeunes qui s’installent.

Mélanie Ligouis et Fabien Cloud,

Ferme La bêche à Mel (45)

Des légumes récoltés à maturité, le jour même ou la veille, non réfrigérés, non emballés, livrés sans intermédiaire

 

Issue d’une famille d’agriculteurs (ses grands parents, ses oncles et son père), Mélanie a grandi dans la ferme familiale à Sougy au nord du Loiret. À 19 ans, elle part vivre à Paris pour ses études puis travailler une quinzaine d’années dans un laboratoire privé de recherche sur les allergies alimentaires. 

Son conjoint Fabien et elle décident un jour de prendre une année sabbatique pour prendre du recul. Elle ne se retrouve plus dans les valeurs de son entreprise: toujours la même chose, travailler pour faire des profits pour les actionnaires. Ils se questionnent sur leur mode de vie, l’évolution de notre civilisation, le réchauffement climatique. Ils s’intéressent à l’écologie, la permaculture, Incroyables comestibles et l’agriculture urbaine.

Ils prennent alors la décision de changer de vie et de reprendre à terme la ferme familiale. A l’aide du compte Congé individuel de formation, elle prépare un BPREA (Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole) qu’elle obtient en juin 2019. Elle suit un Stage Paysan Créatif avec l’ADEAR (Association pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural) du Loiret pour continuer sa formation pendant un an: six sessions dans différentes fermes pour échanger et construire son projet. Elle ne souhaite pas passer ses journées sur des gros tracteurs, alors elle choisit le maraîchage pour être plus près des plantes et de la vie. Son père met à sa disposition 1,2 hectare pour commencer son installation et quand arrive la Covid-19 et le confinement, elle reste sur la ferme où elle est prise comme stagiaire.

Culture sous serre

En janvier 2020, avec la famille et des amis, Mélanie et Fabien plantent 300 arbres de 20 espèces différentes pour faire une haie au milieu de cette immensité plane qu’est la plaine de Beauce: retenir l’eau, améliorer les sols, accueillir la biodiversité, abriter les prédateurs des insectes qui mangent les cultures bio, mettre du relief dans le paysage, récolter les fruits, abriter ses cultures des traitements toxiques des cultures conventionnelles voisines. En mars elle a commencé à planter des légumes dans 500 m2 de serres et sur 2000 m2 de plein champ.

Elle crée son entreprise, La Bêche à Mel, et vend ses premiers légumes en conversion bio mi-mai sur un marché local et dans un magasin à la ferme aux habitants des alentours contents d’avoir du « frais, bio et local ». Mélanie et Fabien construisent une chambre froide écologique dans une immense grange avec l’aide d’un ami menuisier.

Fabien a maintenant obtenu le BPREA et reprendra les terres en grandes cultures de son beau-père fin 2024 quand celui-ci partira à la retraite, avec la volonté de convertir également cette partie en agriculture biologique. 

Leurs projets : doubler la surface de serres et planter sur la totalité des 1,2 ha.

Notre AMAP est très fière de soutenir le projet de deux jeunes qui s’installent et s’engagent à produire une nourriture saine et durable.

Exemples de parts de récolte de Mélanie, distribuées entre août et novembre 2021 à l’AMAP Elément Terre

L’atelier à la ferme du samedi 25 juin 2022

Tomates, tomates, tomates, …

La star de l’été, c’est bien sûr la tomate !

Les tomates se divisent en 2 catégories : les tomates classiques dites rondes et les tomates populations dites de variétés anciennes. 

Nous cultivons les 2 catégories pour satisfaire les envies de chacun d’entre vous 🙂

Les tomates rondes (variétés Paola et Estiva) sont des hybrides F1. C’est à dire qu’on a sélectionné les “parents” pour leur qualité gustative, de précocité et également pour leur résistance aux maladies. Ces qualités ne se transmettent pas aux générations suivantes.

Une tomate ancienne a été obtenue, comme son nom l’indique, il y a plusieurs dizaines d’années minimum, voire plus d’un siècle pour certaines d’entre elles (Cœur de Bœuf, Poire jaune, Andine Cornue, Noire de Crimée, etc.). Il y en a de toutes les formes et de toutes les couleurs. Elles sont reproductibles.

Les plants de tomates rondes ont un meilleur rendement que les tomates anciennes. Ils demandent moins de temps à tailler. Les plants sont résistants aux maladies et les tomates sont moins fragiles (risque d’éclatement, sensible au soleil, …) que les tomates anciennes donc il y a moins de pertes pour les ventes.

Nos variétés anciennes sont malheureusement touchées par un champignon : la cladosporiose. Nous avons coupé et évacué les feuilles malades mais il est toujours présent et affaiblit nos plants. Nous avons donc des tomates plus petites et des bouquets avec très peu de tomates. Il n’y a pas de traitement en bio. Nous espérons que la chaleur va faire disparaitre ce champignon.

Atelier du 25 juin 2022
Vague de chaleur
Les prévisions météo ne sont pas réjouissantes pour les prochains jours. Nous allons adapter nos horaires de travail en commençant très tôt le matin. Pour réduire la chaleur sous nos serres, nous allons les blanchir avec de l’argile et faire des aspersions de 5 min aux heures les plus chaudes. Nous espérons que cela n’impacte pas trop les récoltes et la qualité des légumes.
Bonne semaine et à bientôt,
Mélanie & Fabien 

🐔 Les poulets et les oeufs

Cindy Béghin et Nathan Cochin

La Ferme de Beauce à Gouillons (28)

Cindy et Nathan ont créé la Ferme de Beauce en sortant du lycée agricole sur 4 hectares de terres cédées par le père de Nathan, céréalier en agriculture conventionnelle. Ils ont choisi de s’installer en agriculture biologique et de travailler dans le respect de la condition animale.

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Les poulaillers des poulets de chair sont répartis en huit enclos. Au milieu de chacun une cabane en bois abrite les nids, les mangeoires, abreuvoirs et perchoirs. Un enclos reste vide, par rotation, pour permettre le «vide sanitaire» annuel : le nettoyage de chaque poulailler.

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Un hangar en bois construit par Cindy et Nathan contient les réserves, les couveuses, la tuerie, un abri pour le matériel et leur maison.

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Le hangar en cours de construction en 2017

Un deuxième hangar a été construit en 2019 pour abriter leurs 2000 poules pondeuses.

La ferme a évolué pour leur permettre de se dégager un revenu décent et pour répondre aux demandes locales grandissantes. Ils approvisionnent maintenant, en plus de leurs cinq AMAP locales et parisiennes, des hôtels, restaurants, boulangeries, un magasin de producteurs à Paris et un magasin local.

Nous savons d’où viennent nos œufs et nos poulets, la façon dont ils vivent et comment ils sont nourris. Notre AMAP accompagne le couple depuis son installation et nous sommes fiers de les soutenir et de les voir évoluer.

Les animaux sont nourris avec les céréales bio achetées près de chez eux, à La Ferme biologique de la Basse cour. Des arbres fruitiers bio ont été plantés dès le début pour améliorer le sol beauceron de la ferme et procurer de l’ombre aux animaux.

Choix de l’autonomie de la ferme et bonnes pratiques

A terme, les aviculteurs vont produire eux-mêmes la nourriture des poules en produisant des céréales bio. Ils abattent eux-mêmes leurs poulets qu’ils gardent 110-120 jours, la norme bio étant de minimum 81 jours.

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L’organisme certificateur Certipaq bio, atteste chaque année que le cahier des charges en agriculture biologique est respecté.

Certification bio par Certipaq

Pour connaître un peu mieux Cindy et Nathan de La Ferme de Beauce, leur interview réalisée le 20/01/2021

Quel a été le déclic qui vous a poussés à vous installer à Gouillons et à créer la Ferme de Beauce ?
Gouillons, parce que c’est là que l’on habitait, la famille est proche et c’est un environnement que l’on connaît bien. Le monde agricole, c’est un milieu que l’on connaît, car le père de Nathan exploite des terres sur Gouillons. Au départ, nous faisions de l’élevage de cailles pour nous faire plaisir. Puis, à force d’en donner aux amis, nous avons eu de plus en plus de volailles (y compris poulets, poules) et nous avons
décidé d’en faire notre métier. Nous nous sommes installés en 2016 après deux ans de travaux sur un terrain de 4 hectares appartenant au père de Nathan. Ces années de travaux ont permis de construire les bâtiments nécessaires pour assurer la production : des hangars, des silos pour stocker la nourriture, des poulaillers en kits, un laboratoire pour la transformation de la viande…

Combien d’AMAP livrez-vous aujourd’hui ?
Nous avons débuté dans le circuit AMAP grâce à Evelyne Boulogne (de l’AMAP Elément Terre) et l’AMAP Blomet Grand Près. Puis, petit à petit, nous nous sommes mis à grandir. Aujourd’hui, nous livrons 7 AMAPs sur Paris tous les mardis, ainsi que divers lieux de vente, avec lesquels nous avons pu établir des accords (fromagerie, laiterie, magasins de producteurs…). Nous avons également une boutique pour faire de la vente directe. Nous avons également agrandi le magasin, pour passer de 15m² à 50m².

Combien de volailles avez-vous aujourd’hui ?
Au départ, nous avions un bâtiment de 250 poules pondeuses. Aujourd’hui, nous avons un bâtiment pouvant accueillir 2500 poules pondeuses. Nous recevons tous les mois 800 poussins, qui ont entre un et deux jours. Nous les gardons en élevage pendant 3 à 4 mois.

Comment les nourrissez-vous ?
Les poules et les poulets sont nourris avec des céréales bios. C’est nous qui réalisons le mélange des céréales, par broyeur de 400kgs ! La nourriture est issue des fermes voisines qui produisent des céréales bio. Les poules sont nourries grâce à des distributeurs automatiques. Les poulets, eux, sont nourris manuellement. La nourriture est adaptée en fonction de l’âge des volailles, de façon à s’adapter aux besoins
des poussins et des poulets.

Comment se déroule une semaine type ?
Chaque jour, il faut assurer la distribution de l’alimentation des animaux et la récolte des œufs (cela prend 2h par jour). Deux demi-journées sont réservées pour l’abattage des animaux. La transformation de la viande, dans notre laboratoire, prend également beaucoup de temps. Avec tout ça il faut également préparer les commandes, livrer le mardi, tenir le magasin… on ne s’ennuie pas.

Avez-vous du temps pour vous ?
On essaye de lever un peu le pied le week-end… nous n’avons presque pas pris de vacances depuis notre lancement, il y a quatre ans. Mais c’est notre passion ! On ne regrette pas du tout, on savait dans quoi on se lançait et on connaissait l’investissement nécessaire. On est contents d’en être là mais on n’a pas rigolé tous les jours.

Comment avez-vous été impacté par le COVID et le premier confinement ?
Au début, il a fallu s’adapter, bien évidemment. Puis, suite à la pénurie globale en œufs, nous avons été dévalisés ! Cela nous a permis d’avoir une clientèle plus locale qui a été en grosse partie pérennisée. D’où l’agrandissement de notre magasin !

Vous arrivez à faire tout cela à deux ? Arrivez-vous à vous verser un salaire ?
Nous sommes tous les deux, mais nous sommes en ce moment aidés par le petit frère de Cindy. Nous ne sommes pas encore arrivés à nous verser un salaire du fait des gros investissements réalisés pour assurer tous les travaux. Néanmoins, nous espérons pouvoir commencer dès la fin 2021, et embaucher le frère de Cindy.

Quelles sont les prochaines étapes ? Pensez-vous refaire des cailles un jour ?
Et bien, nous avons déjà refait des cailles cet hiver ! Nous comptons en faire pour les périodes de fêtes (entre octobre et décembre). Les cailles sont plus compliquées à gérer que les poulets, car ce sont des animaux plus fragiles : il semble difficile d’envisager d’en faire toute l’année. En tout cas, nous sommes sur une bonne lancée.

🍞 Le pain bis, de petit épeautre …

Olivier Lavielle

Fournil Le pain commun (91)

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Olivier, suite à une reconversion professionnelle, a une formation de paysan-boulanger. Il a créé le Fournil Le Pain Commun au sein de la Ferme de la Basse-Cour à Gommervile (28) en 2017 et au moment du changement de propriétaire de la ferme, il a dû déménager. Il est maintenant dans une ancienne boulangerie qu’il a restaurée à Châlo-Saint-Mars, dans l’Essonne. 
Ses pains sont réalisés à partir de produits locaux issus de l’agriculture biologique. Les farines de blé, grand épeautre et petit épeautre utilisées sont réalisées par la ferme La Petite Beauceronne (Trancrainville, Eure-et-Loir), située à 30 km de la boulangerie. Elle est obtenue en utilisant un moulin à meules de pierre de type Astrié ce qui garantit une meilleure qualité nutritive. Cela représente environ 80% des farines utilisées. Les autres farines (seigle, sarrasin), proviennent de la coopérative BIOCER. Tous les pains sont panifiés exclusivement sur levain naturel, sans adjonction de levure. Cette méthode de fermentation apporte aux pains une grande richesse aromatique, une excellente conservation (jusqu’à 1 semaine) et une bonne digestibilité.

Pour visiter son site internet: www.lepaincommun.fr

Ses pains

  Pain aux graines de lin : farine demi-complète de blé sur levain naturel de petit épeautre, avec graines de lin (riches en Omega 3).

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Tous les pains se conservent une semaine enveloppés dans un linge et à l’abri des courants d’air (idéalement boite à pain ou placard en bois).
Ils se congèlent bien (prévoir une journée de décongélation pour un pain entier, ou alors congeler en tranches) sauf le « courge et miel » dont la mie est onctueuse.

Liste et compositions des produits proposés pour la saison 2022-2023

Cette liste est évolutive. Les pains saisonniers (ex : le pain aux noix) ou de saison (pain à la courge et au miel, aux poivrons, etc…), les pains de Noël (pains d’épices, etc…), les viennoiseries ou pâtisseries et des nouveaux pains viendront élargir la gamme, temporairement ou durablement. Olivier vous en tiendra informé et prévoira (si possible) des dégustations pour chaque nouveauté.
PRIX UNIQUE : 5,50 €


CAMPAGNE 1kg : Farine demi-complète de blé sur levain naturel de blé, sel de Guérande —> VERSION MOULÉE 1kg : La cuisson en moule amène une mie plus resserrée, intéressante pour les tartines du petit déjeuner, et une croûte plus fine.
CAMPAGNE AUX GRAINES DE LIN 1kg : Farine demi-complète de blé sur levain naturel de blé, avec 10% graines de lin (riches en Omega 3), sel de Guérande
—> VERSION MOULÉE
PAIN DE PETIT ÉPEAUTRE 700g : Farine demi-complète de petit épeautre sur levain naturel de petit épeautre, sel de Guérande. Son gluten tendre peut convenir aux intolérants.
BOULE AU SARRASIN, GRAINES DE MILLET, FLOCONS D’AVOINE 500g : Farine de blé blanche 80%, farine de sarrasin T130 20%, graines de millet, flocons d’avoine, sel de Guérande, sur levain naturel de blé.
CAMPAGNE AUX GRAINES DE CHANVRE ET MIEL DE CHÂTAIGNIER 500g : Farine de blé blanche 85%, farine de seigle complète 15%, graines de chanvre, miel de châtaigne, sel de Guérande, sur levain naturel de blé.
PAIN AUX 6 GRAINES 600g : Farine de blé T80, farine de seigle T170, graines de tournesol, de lin brun, de lin doré, de courge, flocons d’avoine, sel de Guérande, sur levain naturel de blé.
PAIN COMPLET 500g : Farine complète de blé sur levain naturel de son de blé, sel de Guérande.
PAIN MÉTEIL 500g : Farine de blé blanche 50%, farine de seigle complète 50%, sel de Guérande, sur levain naturel de blé.
RUGBROT 450g : Farine de blé seigle T170, graines de tournesol, de lin brun, porridge de grains de seigle, levain naturel de seigle, sel de Guérande
PAIN AUX NOIX 500g : Farine de riz complète, farine de sarrasin, mélange de graines (pavot, sésame, lin doré, tournesol), sel de Guérande, sur levain naturel de riz.
BOULE AUX GRAINES DE PAVOT 500g : Farine de blé T65, graines de pavot (sur et dans le pain), sel de Guérande, sur levain naturel de blé.
PAIN DE RIZ AUX GRAINES (sans gluten) 450g : Farine de riz complète, farine de sarrasin, mélange de graines (pavot, sésame, lin doré, tournesol), sel de Guérande, sur levain naturel de riz.
PAIN RAISINS NOISETTES 500g : Farine de blé T65, raisins sultanines, noisettes torréfiées, sel de Guérande, sur levain naturel de blé.
PAIN DE MIE 500g : Farine de blé type 65, lait entier, sucre de canne, beurre, sel de Guérande, sur levain naturel de blé et levure
BRIOCHES : nature, sucre, pépites de chocolat, raisins 500g : Farine blanche de blé sur levain naturel, sel de Guérande, œufs, sucre de canne roux non raffiné, et beurre.