Histoire du mouvement des AMAP

D’où viennent les AMAP ?

Les premières formes d’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) sont apparues dans les années 1970 au Japon, en Suisse et en Allemagne. En France, la première AMAP a été créée en avril 2001 par des membres d’ATTAC et de la Confédération Paysanne à Aubagne, en lien avec la ferme des Olivades.

La première charte des AMAP est rédigée par Alliance Provence en 2003, et l’appellation AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) est déposée à l’INPI.

Le mouvement inter-régional des AMAP (MIRAMAP) est né en 2010 pour créer des liens entre les différents réseaux régionaux. La nouvelle charte des AMAP est rédigée en 2014.

En Ile-de-France, la première AMAP est créée en 2003 à Pantin. Le réseau AMAP Ile-de-France est fondé un an après. En 2016 on compte 300 groupes et 150 paysans en AMAP.

Les principes des AMAP :

Les AMAP visent au maintien de l’emploi agricole, à l’installation de jeunes agriculteurs et ont pour but de faciliter le passage de modes de production conventionnels à des modes de production agro-écologiques. Les AMAP promeuvent des activités écologiquement saines, économiquement viables, et socialement équitables. Elles souhaitent participer au développement durable du territoire sur lequel elles sont implantées.

Les rendez-vous du MIRAMAP :

affiche Printemps d InPACT et rencontre nationale des AMAP 18 mai 2018 jpeg-1

Spécificités des AMAP

Quelle est la spécificité des AMAP par rapport à d’autres formules de « panier bio » que vous pouvez retrouver un peu partout? Les AMAP créent un lien direct et des engagements réciproques entre adhérent et le paysan, détaillés dans les contrats :

1. Pré-financement de la production : nous achetons par avance une part de récolte qui nous est livrée chaque semaine. Son prix est fixé par l’association et le paysan en fonction des coûts de production de la ferme et non pas selon les prix du marché. L’achat à l’avance garantit un revenu décent au paysan et permet l’autonomie des fermes.

2. Solidarité vis à vis les aléas naturels climatique et biologique. L’agriculteur fixe le contenu des parts de récolte en fonction de l’avancée des cultures. La quantité de légumes peut varier un peu : si la saison est bonne, il y en a pléthore, parfois il y en a moins. En cas de situation exceptionnelle, une réunion entre les adhérents et l’agriculteur est organisée pour envisager les meilleures solutions.

Il n’y a pas d’exigence de calibrage ni de normes esthétiques: bienvenue à tous les légumes !

3. Implication dans la gestion du groupe : les adhérents assurent, à tour de rôle, l’organisation des distributions. Ils participent à la vie de l’association, en intégrant l’un des cercles de l’AMAP ( accueil, relation avec les producteurs, communication …) Au moins une fois par an, une réunion de bilan est effectuée pour définir les améliorations à apporter à l’association.

🐔 Les poulets et les oeufs

Cindy Béghin et Nathan Cochin

La Ferme de Beauce à Gouillons (28)

Cindy et Nathan ont créé la Ferme de Beauce en sortant du lycée agricole sur 4 hectares de terres cédées par le père de Nathan, céréalier en agriculture conventionnelle. Ils ont choisi de s’installer en agriculture biologique et de travailler dans le respect de la condition animale.

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Les poulaillers des poulets de chair sont répartis en huit enclos. Au milieu de chacun une cabane en bois abrite les nids, les mangeoires, abreuvoirs et perchoirs. Un enclos reste vide, par rotation, pour permettre le «vide sanitaire» annuel : le nettoyage de chaque poulailler.

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Un hangar en bois construit par Cindy et Nathan contient les réserves, les couveuses, la tuerie, un abri pour le matériel et leur maison.

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Le hangar en cours de construction en 2017

Un deuxième hangar a été construit en 2019 pour abriter leurs 2000 poules pondeuses.

La ferme a évolué pour leur permettre de se dégager un revenu décent et pour répondre aux demandes locales grandissantes. Ils approvisionnent maintenant, en plus de leurs cinq AMAP locales et parisiennes, des hôtels, restaurants, boulangeries, un magasin de producteurs à Paris et un magasin local.

Nous savons d’où viennent nos œufs et nos poulets, la façon dont ils vivent et comment ils sont nourris. Notre AMAP accompagne le couple depuis son installation et nous sommes fiers de les soutenir et de les voir évoluer.

Les animaux sont nourris avec les céréales bio achetées près de chez eux, à La Ferme biologique de la Basse cour. Des arbres fruitiers bio ont été plantés dès le début pour améliorer le sol beauceron de la ferme et procurer de l’ombre aux animaux.

Choix de l’autonomie de la ferme et bonnes pratiques

A terme, les aviculteurs vont produire eux-mêmes la nourriture des poules en produisant des céréales bio. Ils abattent eux-mêmes leurs poulets qu’ils gardent 110-120 jours, la norme bio étant de minimum 81 jours.

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L’organisme certificateur Certipaq bio, atteste chaque année que le cahier des charges en agriculture biologique est respecté.

Certification bio par Certipaq

Pour connaître un peu mieux Cindy et Nathan de La Ferme de Beauce, leur interview réalisée le 20/01/2021

Quel a été le déclic qui vous a poussés à vous installer à Gouillons et à créer la Ferme de Beauce ?
Gouillons, parce que c’est là que l’on habitait, la famille est proche et c’est un environnement que l’on connaît bien. Le monde agricole, c’est un milieu que l’on connaît, car le père de Nathan exploite des terres sur Gouillons. Au départ, nous faisions de l’élevage de cailles pour nous faire plaisir. Puis, à force d’en donner aux amis, nous avons eu de plus en plus de volailles (y compris poulets, poules) et nous avons
décidé d’en faire notre métier. Nous nous sommes installés en 2016 après deux ans de travaux sur un terrain de 4 hectares appartenant au père de Nathan. Ces années de travaux ont permis de construire les bâtiments nécessaires pour assurer la production : des hangars, des silos pour stocker la nourriture, des poulaillers en kits, un laboratoire pour la transformation de la viande…

Combien d’AMAP livrez-vous aujourd’hui ?
Nous avons débuté dans le circuit AMAP grâce à Evelyne Boulogne (de l’AMAP Elément Terre) et l’AMAP Blomet Grand Près. Puis, petit à petit, nous nous sommes mis à grandir. Aujourd’hui, nous livrons 7 AMAPs sur Paris tous les mardis, ainsi que divers lieux de vente, avec lesquels nous avons pu établir des accords (fromagerie, laiterie, magasins de producteurs…). Nous avons également une boutique pour faire de la vente directe. Nous avons également agrandi le magasin, pour passer de 15m² à 50m².

Combien de volailles avez-vous aujourd’hui ?
Au départ, nous avions un bâtiment de 250 poules pondeuses. Aujourd’hui, nous avons un bâtiment pouvant accueillir 2500 poules pondeuses. Nous recevons tous les mois 800 poussins, qui ont entre un et deux jours. Nous les gardons en élevage pendant 3 à 4 mois.

Comment les nourrissez-vous ?
Les poules et les poulets sont nourris avec des céréales bios. C’est nous qui réalisons le mélange des céréales, par broyeur de 400kgs ! La nourriture est issue des fermes voisines qui produisent des céréales bio. Les poules sont nourries grâce à des distributeurs automatiques. Les poulets, eux, sont nourris manuellement. La nourriture est adaptée en fonction de l’âge des volailles, de façon à s’adapter aux besoins
des poussins et des poulets.

Comment se déroule une semaine type ?
Chaque jour, il faut assurer la distribution de l’alimentation des animaux et la récolte des œufs (cela prend 2h par jour). Deux demi-journées sont réservées pour l’abattage des animaux. La transformation de la viande, dans notre laboratoire, prend également beaucoup de temps. Avec tout ça il faut également préparer les commandes, livrer le mardi, tenir le magasin… on ne s’ennuie pas.

Avez-vous du temps pour vous ?
On essaye de lever un peu le pied le week-end… nous n’avons presque pas pris de vacances depuis notre lancement, il y a quatre ans. Mais c’est notre passion ! On ne regrette pas du tout, on savait dans quoi on se lançait et on connaissait l’investissement nécessaire. On est contents d’en être là mais on n’a pas rigolé tous les jours.

Comment avez-vous été impacté par le COVID et le premier confinement ?
Au début, il a fallu s’adapter, bien évidemment. Puis, suite à la pénurie globale en œufs, nous avons été dévalisés ! Cela nous a permis d’avoir une clientèle plus locale qui a été en grosse partie pérennisée. D’où l’agrandissement de notre magasin !

Vous arrivez à faire tout cela à deux ? Arrivez-vous à vous verser un salaire ?
Nous sommes tous les deux, mais nous sommes en ce moment aidés par le petit frère de Cindy. Nous ne sommes pas encore arrivés à nous verser un salaire du fait des gros investissements réalisés pour assurer tous les travaux. Néanmoins, nous espérons pouvoir commencer dès la fin 2021, et embaucher le frère de Cindy.

Quelles sont les prochaines étapes ? Pensez-vous refaire des cailles un jour ?
Et bien, nous avons déjà refait des cailles cet hiver ! Nous comptons en faire pour les périodes de fêtes (entre octobre et décembre). Les cailles sont plus compliquées à gérer que les poulets, car ce sont des animaux plus fragiles : il semble difficile d’envisager d’en faire toute l’année. En tout cas, nous sommes sur une bonne lancée.

Dans le quartier : l’AMAP Élément Terre

Quelques places pour la nouvelle saison maraîchère 2023/2024 sont disponibles dans notre AMAP.

Venez nous rencontrer lors des prochaines réunions d’accueil qui auront lieu

les mardis 19 et 26 septembre à 19h30

au Foyer de Grenelle 17 rue de l’Avre Paris 15è Métro la Motte-Picquet

vous pourrez avoir tous les renseignements sur notre AMAP.

Notre association appartient au mouvement des AMAP, elle est adhérente au Réseau Ile-de-France qui participe lui-même au MIRAMAP (Mouvement Inter-régional des AMAP).

Nous avons souhaité faire une association conviviale, où tout le monde s’implique un peu, au fonctionnement horizontale.

Nous l’avons organisée selon les principes de la gouvernance partagée: toutes les tâches sont réparties dans différents cercles qui sont coordonnés par un « cercle coeur ». Dans une ambiance conviviale et de bienveillance, chaque adhérent·e met la main à la pâte. Chacun·e est intégré·e dans le cercle de son choix (relation avec les producteurs, accueil, administration et finance, communication, distribution…) où on s’implique selon les disponibilités et compétences de chacun. Tout le monde a sa place.

Les livraisons du mardi sont des moments conviviaux de partage et de papotages entre nous et avec les paysans.

Les contrats avec nos producteurs débutent à des dates diverses et ont des durées différentes.

Nos contrats et commandes pour la saison  2023-2024:

  • Le contrat maraîcher de Mélanie et Fabien
  • Le contrat oeufs et poulets de Cindy et Nathan
  • Les pains et les brioches d’Olivier
  • Les PPAM et miel de Sylvie et Florent
  • Les huiles et les lentilles d’Antoine
  • Les champignons de Sandrine et Bruno
  • Et bientôt : Les fromages de brebis d’Agnès et Frédéric

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Lieux et horaires de distribution

Notre lieu de livraison est le Foyer de Grenelle, 17 rue de l’Avre dans le 15e, près du métro La Motte-Picquet Grenelle. Les livraisons de nos producteurs s’y déroulent le mardi soir de 19h30 à 20h30.

Si vous souhaitez nous rencontrer, nous vous accueillerons et répondrons à toutes vos questions lors des réunions d’accueil.

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