19/04/18 – Évaluation des pesticides : un nouveau rapport montre comment l’industrie édicte ses propres règles :
https://www.generations-futures.fr/actualites/evaluation-pesticides-rapport/
19/04/18 – Évaluation des pesticides : un nouveau rapport montre comment l’industrie édicte ses propres règles :
https://www.generations-futures.fr/actualites/evaluation-pesticides-rapport/
Le réseau AMAP Ile-de-France, pour favoriser l’appropriation des enjeux agricoles et alimentaires par tous les amapien·ne·s organise avec Terre de liens des formations gratuites pour tous les adhérents. Voici le résumé de l’une d’elles.
Agriculture conventionnelle, biologique, paysanne, comment s’y retrouver ?
par Jacques Caplat, agronome
L’agriculture conventionnelle est un modèle, actuellement dominant, qui fait «convention ». Il est né dans les plaines du Moyen-Orient il y a 4000 ans et s’est adapté dans les vastes plaines d’Europe et d’Amérique du nord, au climat tempéré assez régulier. Il se caractérise par une » culture pure » ( sans association ) de variétés standardisées dans un grand espace qui se prête assez bien à la culture intensive des céréales et à la mécanisation. C’est après la Seconde Guerre Mondiale qu’une super-structure agro-industrio-chimique, voulue par les industriels et les gouvernements pour nourrir l’Europe dévastée, s’est mise en place en Europe : les variétés sont sélectionnées en laboratoire sur le critère de leur rendement ( et non des autres critères : qualité, adaptation au climat, besoin en eau, résistance aux maladies …) et inscrites dans un catalogue officiel garantissant les qualités vantées … et les profits des semenciers industriels. Ces variétés ne sont rentables que plantées dans des sols qui ressemblent à ceux des laboratoires : il faut donc adapter le sol aux plantes avec des engrais spécifiques, arroser abondamment et comme les plantes sont fragiles, il faut les protéger avec des pesticides contre les insectes, les micro-champignons et les bactéries qui se trouvent naturellement dans les champs et les bois.
Et les humains dans tout ça ? Les paysans sont devenus des « exploitants agricoles » des sous-traitants de l’industrie agro-alimentaire, premières victimes, parfois consentantes de ce système. Ils sont dépendants d’un système bancaire qui les pousse à s’endetter et des subventions européennes, soumis aux aléas des spéculations mondiales sur les produits agricoles, enfermés dans un mode de production qu’on leur présente comme » sans alternative », souvent victimes des pesticides qu’ils utilisent. Les consommateurs ont des choix alimentaires limités par les grandes multinationales agro-alimentaires et la grande distribution, ils subissent la pollution de l’air et des eaux, payent les « réparations » ( dénitrification des eaux souterraines, soins des malades…).
Les limites de l’agriculture conventionnelle sont passées sous silence: elle est en échec dans ses applications dans les milieux instables, non tempérés, aux sols fragiles, donc dans les trois quarts de la planète; elle est responsable de 11 à 15% du total des émissions des gaz à effet de serre produits dans le monde (de 44 % à 57% pour le système alimentaire industriel); elle est responsable de la destruction des sols et de la perte d’autonomie du monde paysan menant aux tragédies que l’on connait (suicide des paysans en Inde, en Europe…)
Ce modèle agricole conventionnel est désormais dans l’impasse, il est obsolète et dangereux pour les équilibres humains et écologiques. Le contexte a changé avec le réchauffement climatique, les modifications sociales, économiques et scientifiques de ces dernières décennies. Les crises sanitaires se multiplient.
Il est temps de changer d’agriculture !
L’agriculture biologique a des pères fondateurs qui ont posé les bases d’un mouvement et mené des expérimentations locales: Steiner (1924), Pfeiffer (1938), Howard, Hans et Maria Müller, Fufuoka, Mollison et Homgren … Vers 1972, des paysans et des usagers se regroupent et rédigent le premier cahier des charges qui aboutira à la création en France de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (FNAB). Plusieurs marques et labels plus ou moins exigeants apparaissent. En 2007, une charte et un logo européen sont créés, moins précis, par exemple, que le label Demeter de l’agriculture biodynamique, le plus exigeant.
La démarche systémique de l’agriculture biologique est moderne, savante et diversifiée. Il s’agit de constituer un « organisme agricole » reliant l’écosystème (sol, arbres, murets, mares, haies …) à l’agrosystème (plantes et animaux mis en place par le paysan) et à la société humaine alentour.
Quelques principes de base :
L’agriculture biologique est-elle performante pour nourrir l’humanité ?
OUI. Croire que seule l’agriculture conventionnelle peut nourrir la planète est un mythe dangereux basé sur des erreurs agronomiques, des idées reçues, une inertie économique favorable aux multinationales … et les intérêts financiers de certains (que dire quand les présidents de la FNSEA, principal syndicat agricole, sont aussi présidents du conseil d’administration du groupe agro-chimico-industriel international AVRIL !!!)
Des agronomes et de nombreuses études ont démontré que l’agriculture biologique peut nourrir sans difficulté 9 à 12 milliards d’humains sans qu’il soit nécessaire de défricher un seul hectare supplémentaire. Une autre agriculture est possible et souhaitable.
Suffit-il de produire et de manger bio pour être quitte avec la qualité de vie des paysans, dans des filières agricoles et commerciales verticales qui pressurent le travail des agriculteurs ? Suffit-il de supprimer la chimie dans les champs pour avoir une agriculture durable ?
L’agriculture paysanne est une approche de l’agriculture développée par les paysan·ne·s de la Confédération paysanne et de la FADEAR pour permettre à des paysan·ne·s, nombreux, de vivre de leur métier de façon durable et de produire pour nourrir leurs concitoyens. L’agriculture paysanne s’organise autour de 6 thèmes interdépendants : l’autonomie, la répartition, le travail avec la nature, le développement local, la qualité, la transmissibilité.
FADEAR : Fédération des Associations pour l’Emploi Agricole et Rural
Développer l’AUTONOMIE des fermes, c’est :
RÉPARTIR équitablement les volumes de production, c’est :
Le travail avec la nature est essentiel, la NATURE est le principal capital des paysan·ne·s, il faut travailler avec elle et non contre elle :
Le·la paysan·ne est un·e ACTEUR·TRICE LOCAL·E dynamique, il·elle doit :
Développer la QUALITÉ et le GOUT des productions agricoles, c’est :
Permettre aux paysan·ne·s de TRANSMETTRE leurs fermes aux nouvelles générations, c’est :
Alors faites connaitre autour de vous le système des AMAP, des vraies AMAP qui respectent l’esprit de la Charte des AMAP.
Plus d’info sur le site des FADEAR: http://www.agriculturepaysanne.org
Les consommateurs mangeurs que nous sommes, par le choix de ce que nous mettons dans nos assiettes, nous avons un grand rôle à jouer, nous avons le pouvoir :
au Foyer de Grenelle 17 rue de l’Avre Paris 15è Métro la Motte-Picquet
vous pourrez avoir tous les renseignements sur notre AMAP.
Notre association appartient au mouvement des AMAP, elle est adhérente au Réseau Ile-de-France qui participe lui-même au MIRAMAP (Mouvement Inter-régional des AMAP).
Nous avons souhaité faire une association conviviale, où tout le monde s’implique un peu, au fonctionnement horizontale.
Nous l’avons organisée selon les principes de la gouvernance partagée: toutes les tâches sont réparties dans différents cercles qui sont coordonnés par un « cercle coeur ». Dans une ambiance conviviale et de bienveillance, chaque adhérent·e met la main à la pâte. Chacun·e est intégré·e dans le cercle de son choix (relation avec les producteurs, accueil, administration et finance, communication, distribution…) où on s’implique selon les disponibilités et compétences de chacun. Tout le monde a sa place.
Les livraisons du mardi sont des moments conviviaux de partage et de papotages entre nous et avec les paysans.
Les contrats avec nos producteurs débutent à des dates diverses et ont des durées différentes.
Nos contrats et commandes pour la saison 2024-2025:
Lieux et horaires de distribution
Notre lieu de livraison est le Foyer de Grenelle, 17 rue de l’Avre dans le 15e, près du métro La Motte-Picquet Grenelle. Les livraisons de nos producteurs s’y déroulent le mardi soir de 19h30 à 20h30.
Si vous souhaitez nous rencontrer, nous répondrons à toutes vos questions lors des réunions d’accueil.